Delano (27.09) - Following the acquisitions of the teams and books of Banque Carnegie Luxembourg and Danske Bank International, UBP has strengthened its position in Luxembourg for cross-border clients. Patrick Casters, CEO of UBP (Europe) SA and Johnny Bisgaard, deputy CEO, talk about the bank’s “European hub”.
Au cours des dernières années, l’Union Bancaire Privée (UBP) s’est lancée dans une vague de croissance externe sur les marchés scandinaves. En 2018, par le biais de sa filiale UBP (Europe) SA au Luxembourg, la banque suisse annonçait l’acquisition de Banque Carnegie Luxembourg (Carnegie), filiale de la Suédoise Carnegie Investment Bank. La transaction s’est finalisée en 2019. Le but était alors de fusionner au Luxembourg les 40 employés de Carnegie avec les 30 de l’UBP et d’ainsi renforcer le hub européen de l’UBP. À l’époque, Banque Carnegie Luxembourg représentait l’équivalent de deux milliards d’euros sous gestion.
Fin janvier de cette année, UBP (Europe) SA finalisait l’acquisition de Danske Bank International SA (DBI), soit les activités luxembourgeoises de wealth management du groupe bancaire danois.
Ces deux opérations de croissance externe répondaient à un souhait de longue date de la direction de la banque, comme l’explique Patrick Casters, CEO de l’UBP au Luxembourg: «Il y a six ans, la décision a été prise de compléter nos activités de gestion d’actifs avec de celles de gestion de patrimoine.» L’UBP gère dès lors plus de 10 milliards d’euros d’actifs au sein de sa division Wealth Management au Luxembourg.
«Nous sommes d’ailleurs dans le classement des 10 principales banques privées du pays, avec un effectif d’environ 125 personnes.»
Une forte empreinte nordique
Aussitôt l’acquisition de Carnegie aboutie en 2019, celle de DBI s’est rapidement avérée pertinente. «Avec l’intégration de Carnegie, nous avons renforcé nos équipes scandinaves au cours des trois dernières années. L’intégration de DBI était alors complémentaire puisque nous avions déjà une position importante sur les marchés scandinaves», déclare Patrick Casters. Pour sa part, Johnny Bisgaard complète: «C’est également très intéressant pour les clients scandinaves qui résident ailleurs en Europe de bénéficier d’une banque qui a une expertise transfrontalière.»
En outre, les acquisitions consécutives de Banque Carnegie Luxembourg et de Danske Bank International offrent désormais une particularité à l’UBP. «Nous avons la plus grande concentration de gestionnaires parlant une langue scandinave», explique Johnny Bisgaard, deputy CEO d’UBP au Luxembourg et ancien managing director de Danske Bank pour le marché local.
«Du côté nordique, nous sommes probablement le plus important gestionnaire de patrimoine en-dehors de la Scandinavie.»
Avec l’intégration des portefeuilles de ces deux entités, environ 7,5 milliards d’actifs sont venus renforcer l’activité wealth management de l’UBP au Luxembourg.
Avec ses capacités combinées de gestion d’actifs et de patrimoine, l’UBP opère ses activités depuis le Luxembourg pour une clientèle d’Europe continentale. La création du «hub européen» au Luxembourg a d’ailleurs été motivée en partie par le Brexit. «Nous nous concentrons sur les marchés de l’Union européenne à partir de notre plateforme luxembourgeoise», explique Johnny Bisgaard.
La croissance organique
Désormais, l’UBP compte bien capitaliser sur cette nouvelle base. «Nous nous sommes beaucoup développés par croissance externe dans le passé. Le groupe gère aujourd’hui environ 150 milliards d’actifs. Il n’y a pour l’heure pas de nouvelle acquisition annoncée», indique le CEO d’UBP (Europe). Et le deputy CEO poursuit: «Nous avons l’intention de nous développer grâce à une croissance organique, ce qui nécessite de développer nos équipes commerciales. Nous voulons également renforcer les autres départements de la banque afin de veiller à ce que le niveau et la qualité de service restent adéquats.» La croissance organique d’UBP (Europe) représentant environ 20% de son activité depuis notre évolution vers la gestion de patrimoine.
Au regard des transformations futures du marché en matière technologique, la direction de l’UBP considère que «la confiance ne peut pas être numérisée». Ce qui amène Patrick Casters à déclarer: «Même si nous investissons énormément dans la numérisation, le contact direct avec le client reste essentiel dans notre activité.» En effet, «le numérique nous aide à offrir un meilleur service, mais ne remplacera pas le banquier», continue Johnny Bisgaard.
La relation traditionnelle avec le client constitue d’ailleurs un point essentiel pour la direction de l’UBP au Luxembourg. «Ce que nous faisons est d’une grande importance pour nos clients, car il s’agit de leur patrimoine qui est transmis d’une génération à une autre. Ce sont des sujets qui ne peuvent pas être gérés juste en visitant une page web», souligne Patrick Casters. Une habitude qui devrait perdurer selon lui, ajoutant: «Je pense que ce n’est pas prêt de changer de sitôt, même avec les plus jeunes générations.»